Vers la cinquantaine, quand j’ai commencé la sculpture
Ma nouvelle identité m’a sauté sur l’os, comme un chien sur le paletot. J’allais exposer dans les temples de la culpture mes uvres et concourir peut être pour l’éternité.
Grosso modo c’était le tableau.
Comment faire pour sauter la case ? Pour m’échapper dans les prés, pour gambader ?
Je me disais cette fois je vais faire ce dont j’ai envie. En toute liberté sans aucune retenue.
Que c’était là tout l’intérêt de la chose. M’en foutre et davantage si je le pouvais, pour inventer ma façon de dire sans piétiner les plates bandes.
J’allais devoir désacraliser, si je voulais me donner de l’air mine de rien.
Avec le recul je pense que c’est pour ça que je fabrique tout avec de vieilles cochonneries, bric et broc et bout de ficelles.
Foin du bronze.
Et que je les plante au bord des champs pourvu que ça pousse.
Foin de la culture.