Comme les miss sur le podium…


img0018.jpg Que deviennent toutes ces sculptures aux bords des chemins ?
Elles périclitent comme bon leur semble.
Plus ou moins droites dans leurs bottes,
elles meurent debout, mine de rien.
Si elles sont peintes, elles se patinent.
Si par grand vent l’une d’elles s’ampute, qui d’une main, qui d’un bras, je la rafistôle.
Ce n’est pas toujours. Je m’en moque un peu.

Si par bonheur, l’une d’elle se vend, je la fignole.
C’est très rare qu’un amateur me les embarque.
Elles restent là, telles les potiches le jour du bal,
toujours souriantes pour les passants.
Comme les miss sur le podium, Elles posent sans faim pour la photo.

Si je les loue, je les époussette.
Il en est d’autres, sélectionnées, qui sur un socle dans l’atelier me tiennent compagnie, m’en lasse, à force.
D’autres, achetées par quelque amateur, finissent leurs jours bien à l’abri sur le piédestal.
D’autres encore dorment dans le grenier, tant que j’ai la place de les fourrer.

Voilà le topo : tout cela rouille et comme nous vieillit.
Et ainsi de suite d’autres naissances…