La Plume et le Masque


Accroché au mur, le masque est mort.

Il faut le porter pour le rendre vivant.

Si l’idée m’est venue de m’en affubler et de me faire photographier chemin faisant,
c’est d’abord pour qu’ils agissent comme les fétiches sitôt fortiches.

Ainsi transfiguré je deviens une sculpture moi-même.

Le corps n’étant qu’un port de tête toujours poignant.

Ainsi donc la sculpture reprend vie à mon envie.

La tête disant je vais enchantant le monde mourant.

Pierre Prévost
Le 30 Novembre 2015