L’art et les mots


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A l’écriture c’est l’orthographe qui mène la dance

Quand ça se dit, ça ne se voit plus.
Dans l’écriture c’est l’orthographe qui mène la danse.
La moindre phaute vous saute aux yeux.
Nous trébuchons à l’unisson quand sur la ligne le mot ne va plus comme convenu.
Pour vous le dire, c’est plus peinard. C’est comme dans le noir le désespoir.
L’analphabète, la très simplette, la très discrète et même guillerette quand elle vous chante sa petite chanson, ses gribouillis, ses fautes za ailles sont sans soucis .
Le mot savant, quand il s’écrit risque sa vie à tout instant.
Gare aux fautifs, aux cancres actifs, aux dyslexiques, aux maladroits, aux troublions cachés sous le pont.
Ils vous massacrent l’orthodoxie, le mot écrit comme qui rigole dans la rigole.
Mais quand ils rencontrent les mots qui dansent ils vous les chantent sans une fausse note.
La faute de frappe elle est de sortie . Elle nous le dit quand elle s’écrie.
Gardez vos notes pour les gavottes .

Pierre Prevost
le 11 octobre 2014

 


L’orthographe c’est le triomphe de l’orthodoxie


La chasse est ouverte.
Gare aux analphabètes, aux étourdis, aux malappris.
Gare aux dissidents, aux négligeant, aux dyslexiques, aux imaginatifs.
La norme, camarades, c’est l’ordre en place.
Un seul oiseau.
Pas d’étourneau, l’ami Pierrot.
C’est bien dommage.
Imaginons que chacun écrive à sa guise.
Que la liberttée elle prenne deux thés pour se carapater.
Est-ce bien ma phaute
d’aimer en rire, de faire sourire
Ce que Jean dit, Pierre l’écrit.
J’aime bien enjoué.
Si par malheur la phaute m’échappe
Si j’en fais une sans le faire exprès,
si je suis distrait
et cru bien faire comme il se droit
bien comme il faute
Gardez vos notes pour en chanter.

Pierre Prevost