Je prenais mon temps comme d’autres le frais…


texte-f.jpgJ’ai construit un atelier, le premier, c’est important.
Sans savoir ce que j’allais y faire
se passe un an.
Au centre de cette pièce inhabitée
je prenais mon temps comme d’autres le frais.
J’attendais, tel un chasseur, le canard en vol de l’inspiration.

La question était : quelle sculpture aimera la pluie ?
Une redingote pour le cul d’un phoque ?
Une compagnie pour les perdrix ?
Un avocat pour le marron ?
Des bras pour la Milo ?
Une vénus sur le monticule ?
Un truc marrant dans l’one man chiant ?
Quoi faire, pour déséchouer mon atelier si bien ancré ?
C’était hier.

Aujourd’hui vole la galère.
Je zigzague tout azimut,
tel un avion à réaction un peu bourré,
gribouille ma trace sur le bleu du ciel,
et m’émerveille de ma liberté.
je travaille dedans, je travaille dehors, je travaille partout
et du chapeau, comme qui guilleret.